Page:Maupassant - Au soleil - Ollendorff, 1902.djvu/250

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
240
aux eaux


Berthe, éperdue, regardait sans pouvoir prononcer un mot.

Tout à coup elle me prit la main et la serra. J’avais moi-même à l’âme cette sorte de fièvre, cette exaltation qui nous saisit devant certains spectacles inattendus. Je pris cette petite main frémissante et je la portai à mes lèvres ; et je la baisai, ma foi, avec amour.

J’en suis resté un peu troublé. Mais par qui ? Par elle, ou par les glaciers ?

24 juin. — Loëche, dix heures du soir.

Tout le voyage a été délicieux. Nous avons passé un demi-jour à Thun, à regarder la rude