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la kabylie. — bougie

fois nous avons pu nous rendre maîtres du feu. C’est en pure perte. Pendant que nous le combattions d’un côté, les Arabes le rallumaient d’un autre, et dans plusieurs endroits différents. »

Voici une lettre d’un propriétaire :

« J’ai l’honneur de vous signaler que, vers le milieu de la nuit de dimanche à lundi, mon fermier Ripeyre, de garde sur ma propriété sise au-dessus du champ de manœuvre, a vu quatre tentatives d’incendie : dans le terrain communal, à quelques centaines de mètres de ma propriété, une autre au-dessus de Damrémont, et la quatrième au-dessus de Valée. Le vent ayant manqué, le feu n’a pu se propager. »

Voici une dépêche de Djidjelli :

Djidjelli, 23 août, 3 h. 16 soir.

« Le feu ravage la concession forestière des Beni-Amram, appartenant à M. Carpentier Édouard, de Djidjelli.

La nuit dernière, il a été allumé en vingt endroits différents ; un cantonnier, arrivant de la mine de Cavalho, a vu distinctement tous les foyers.

Ce matin, presque sous les yeux du caïd Amar-ben-Habilès, de la tribu des Beni-Foughal, le feu a été mis au canton de Mezrech ; et un quart d’heure après il prenait sur un autre point du même canton, en sens contraire du vent.