combattions d’un côté, les Arabes le rallumaient d’un autre, et dans plusieurs endroits différents.
Voici une lettre d’un propriétaire :
J’ai l’honneur de vous signaler que, vers le milieu de la nuit de dimanche à lundi, mon fermier Ripeyre, de garde sur ma propriété sise au-dessus du champ de manœuvre, a vu quatre tentatives d’incendie : dans le terrain communal, à quelques centaines de mètres de ma propriété, une autre au-dessus de Damrémont, et la quatrième au-dessus de Valée. Le vent ayant manqué, le feu n’a pu se propager.
Voici une dépêche de Djidjelli :
Le feu ravage la concession forestière des Reni-Amram, appartenant à M. Carpentier Edouard, de Djidjelli.
La nuit dernière, il a été allumé en vingt endroits différents ; un cantonnier, arrivant de la mine de Cavalho, a vu distinctement tous les foyers.
Ce matin, presque sous les yeux du caïd Amar-ben-Habilès, de la tribu des Reni-Foughal, le feu a été mis au canton de Mezrech ; et un quart d’heure après il prenait sur un autre point du même canton, en sens contraire du vent.
Enfin, au même instant, à quatre cents pas du groupe formé par le caïd et une cinquantaine d’Arabes de sa tribu, toujours à l’opposé de la direction du vent, un nouveau foyer d’incendie éclatait.
Il est donc de toute évidence que le feu est mis par les populations indigènes, et en exécution d’un mot d’ordre donné.