la maison de Faure, est de bonne construction, à la fois élégante et solide, mais de style inconnu. Une ombre de gothique, une terrasse à l’italienne, une charpente suisse, le tout est d’un joli effet, et commode, contrairement à l’usage.
La maison Faure, la maison Desfossés — d’aimables Parisiens devenus riches par la grâce du Petit Journal et de l’intelligence — ont, si je ne me trompe, même origine, et par conséquent, un air de famille très prononcé. Toutes trois sont sur la plage, à la porte même du Casino.
Les propriétaires qui habitent la côte de Fécamp sont relativement assez loin de la mer ; aussi, pour la plupart, ils s’y rendent ou tout au moins en reviennent en voiture.
Offenbach est le premier occupant : villa superbe, le plus grand et le plus beau salon d’Étretat. Petit salon peint par Benedict-Masson, cabinet de travail boisé jusqu’au plafond, grande cheminée en chêne sculpté, sur laquelle se détachent en plein bois un violon, une flûte et un cahier de musique tout grand ouvert ; un motif d’Orphée aux Enfers et la Chanson de Fortunio, burinés au poinçon.
Un peu plus loin, sur la côte, l’imposant castel du prince Lubomirski ; plus haut, presque sur la crête de la falaise, une tour crénelée, ruine moderne, édifiée par Dollingen, un courtier d’annonces qui fut homme de lettres à ses heures.
Dollingen était fier de son castel ; il avait hissé sur sa plate-forme un canon