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Médan, 24 mai 80

Mon cher ami,

Votre lettre m’est arrivée comme je commençais l’article qui a dû paraître ce matin. Je suis encore si bousculé par mon voyage à Rouen, que je n’ai pas la tête bien à moi. Enfin, j’ai voulu tenir ma promesse ; et si l’article n’est pas fameux, ne m’en veuillez pas. Je l’ai bâti surtout pour donner un coup d’épaule à l’édition.

Moi aussi je ne puis me débarrasser de la grande image de Flaubert. Le soir, avant de m’endormir, je le vois constamment. Enfin, com-



me vous le dites, il faut bien s’accoutumer à la mort, car elle va désormais nous prendre chaque jour un peu des autres et de nous-mêmes.

Bien affectueusement
Émile Zola