Page:Maupassant, Des vers, 1908.djvu/94

Cette page n’a pas encore été corrigée


J’étais heureux et ravi. Mais un jour
Je vis venir une jeune compagne.
J’offris mon cœur, mon royaume et ma cour,
Et les châteaux que j’avais en Espagne.

Elle s’assit sous les marronniers verts ;
Or je crus voir, tant je la trouvais belle,
Dans ses yeux bleus comme un autre univers,
Et je restai tout songeur auprès d’elle.

Pourquoi laisser mon rêve et ma gaieté
En regardant cette fillette blonde ?
Pourquoi Colomb fut-il si tourmenté
Quand, dans la brume, il entrevit un monde.