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— Voilà-t-il pas qu’il essayait de courtiser la } ! aria…

— Et alors ?

— Alors je l’ai prévenu, il m’a dit… « après tout c’est bien mon droit à moi aussi. — Ton droit… ton droit… prends ça dans le ventre et tu n’auras plus de droits… » e botei a faça dentro sua barriga que foi uma maravilha…[1]

Déjà le ciel se teinte de lueurs vives, bientôt le soleil émergera de la rivière, il fait presque froid. La fatigue m’engourdit, peut-être vais-je pouvoir enfin dormir ?

 
 
1er Octobre… trente-sept degrés à l’ombre, 20 ans aujourd’hui, drôle d’anniversaire. Meirelles n’est pas encore arrivé. J’attends.

Deux hommes dont la venue ce matin au village a provoqué un grand émoi. Joa Perreira et Antonio Da Souza. Le premier couché au fond de la pirogue dans un triste état, le second dévoré par les parasites et à demi mort de faim. Joa Perreira est inconscient, on ne lui donne plus guère à vivre et c’est Antonio qui a raconté leur histoire.

— Joa et moi, on cherchait du travail dans le Mato Verde, dit-il. On savait que les Chavantes étaient dans la région et on marchait avec précaution. La veille, nous étions passés à la ferme du Rio Crystallin qui avait été attaquée par les Indiens, c’est le vieux Batisto qui nous

  1. Je lui ai mis le couteau dans le ventre que ce fut merveilleux.