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Les hamacs sont installés autour de trois arbres rabougris. Le feu flambe allègrement, les chevaux paissent une herbe plus tendre et nous délayons un peu de farine dans de l’eau avec quelques lanières de viande sèche. Pendant trois jours nous n’avons pas vu un seul animal. Seulement des insectes et des reptiles.

Après un repos de quelques heures, nous reprenons la chevauchée, droit vers la rivière qui déjà miroite devant nos yeux fatigués, au-dessus des frondaisons de la bande de forêt qui croit sur ses berges…

La barque est là, cachée sous les arceaux, nous retrouvons du café, du riz, du sucre…

C’est un festin. Un long sommeil nous saisit, bercés par les crapauds-buffles qui coassent avec ensemble comme le grincement d’une scie mécanique qui porterait à faux sur un tronc de bois très dur.

— Boas noite, rapaz… dit Meirelles.

— Boas noite…


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