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J’entreprends de prononcer ici des paroles sur un homme que je n’ai point connu. Il en est dont la conscience et l’esprit agissent isolément et ne se ressemblent pas, en sorte qu’on ne peut préjuger de leur personne sur leurs écrits, et qu’une rencontre fait préférer, alternativement, l’œuvre à l’auteur ou l’auteur à son œuvre. Il en est dont la connaissance donne une impression toute dissemblable de leurs livres. Il en est enfin dont le caractère et les manifestations intellectuelles s’unissent harmonieusement, et qui reçurent de la fortune une unité mentale et morale merveilleuse et inu-