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que parmi ces beautés, mademoiselle Anne Mortimer elle-même n’avait pas joué le rôle le moins remarquable.

Marguerite et Éléonore l’écoutaient avec un intérêt égal, quoiqu’avec des sentimens bien différens. Marguerite, belle, vive, hautaine et généreuse, ressemblant pour le physique et pour le caractère, à son aïeul et à sa tante, aurait pu écouter sans cesse des récits de ce genre : car ils confirmaient ses principes, ils consacraient en quelque manière les sentimens dont son cœur était rempli, et faisaient de son enthousiasme une sorte de vertu à ses yeux. Le royalisme et l’église anglicane étaient pour elle des conditions indispensables du juste et de l’honnête.