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tous les malheurs qu’il éprouva, pendant les dernières années de sa vie, ne l’empêchèrent-ils pas d’augmenter la sienne tous les ans.

Ses petites-filles, dont il avait surveillé lui-même l’éducation, lisaient couramment le latin et le français. Elles connaissaient à fond la littérature de ces deux langues, ainsi que celle de leur langue maternelle. Leur retraite se trouvait donc charmée par les agrémens qui résultent du mélange judicieux des occupations utiles avec les goûts littéraires.

Mademoiselle Anne Mortimer servait de commentaire vivant à tout ce qu’elles lisaient et à toutes leurs conversations. La sienne, riche en anecdotes, exacte jusqu’à devenir parfois minu-