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dant que sir Roger, qui avait été obligé de renvoyer son chapelain parce qu’il avait excité les soupçons du parti triomphant, lisait lui-même la prière à sa famille. Le retour et le rétablissement de Charles II lui fut annoncé. Le vieux royaliste, qui était à genoux, se leva, secoua son bonnet dont il avait respectueusement dépouillé sa tête blanchie, et changeant tout-à-coup son ton suppliant pour des accens de triomphe, il s’écria : « C’est maintenant, Seigneur, que vous laisserez mourir en paix votre serviteur selon votre parole, puisque mes yeux ont vu le sauveur que vous nous donnez ! »

En parlant, le vieillard tomba sur le coussin que mademoiselle Anne avait