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mirent pas de refuser l’offre du père qu’elle avait abandonné.

C’est ainsi que les trois petits-enfans de sir Roger, nés sous des auspices si différens, se trouvèrent dans leur tendre jeunesse réunis au château de Mortimer. Marguerite Mortimer, fille du fils aîné, belle, spirituelle, courageuse, avait hérité de la fierté, des principes aristocratiques et de toutes les richesses qui restaient à sa famille. Éléonore Mortimer, fille de l’apostat, était plutôt soufferte qu’accueillie dans le château ; elle avait été élevée dans les idées les plus sévères de ses parens indépendans : enfin, John Sandal, fils de la fille repoussée, n’avait été admis chez sir Roger qu’à condition qu’il s’attacherait à