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la mort de ses deux fils fut amortie à peu près au même degré, mais par des raisons bien différentes. La cause qui avait coûté la vie au premier lui offrit une ample consolation, tandis que celle qu’avait embrassée l’apostat, nom que le second avait reçu de son père, ne lui permit pas de ressentir de bien vifs regrets de sa perte. Aussi quand ses amis voulurent s’affliger avec lui de la mort de son fils aîné, il leur dit : « Ce n’est pas celui-là ; c’est l’autre qu’il faut pleurer. » Mais les larmes qu’il répandait avaient, à cette époque, une autre cause encore.

Il n’avait qu’une fille, qui, pendant son absence et en dépit de la vigilance de mademoiselle Anne, s’était laissée