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avait voyagé, de sorte que celui-ci bannissant la frayeur qu’il avait éprouvée à leur première rencontre, apprit avec une sorte de plaisir, mêlé cependant de quelques souvenirs pénibles, que l’étranger devait passer la nuit dans la même auberge que lui.

Pendant le souper, l’étranger redoubla d’efforts pour se concilier son amitié, et il y réussit au-delà de ses espérances. Il faut avouer d’ailleurs, qu’il ne manquait jamais de plaire dès qu’il voulait s’en donner la peine. On a déjà plusieurs fois dépeint le charme de sa conversation ; et durant cette soirée, afin que rien ne manquât à ce charme, il évita soigneusement ces écarts auxquels il se livrait parfois, ces