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voir en même temps ses domestiques qui venaient à sa rencontre, après avoir fait aussi la même découverte.

Cette circonstance ayant rendu à Aliaga son courage, il poursuivit sa route avec plus de confiance, et il commença à prêter l’oreille avec plaisir à la conversation de l’inconnu. Il voyait d’ailleurs, que quoique le village ne fût pas éloigné, les détours de la route ne leur permettraient pas d’arriver encore d’assez long-temps. L’étranger résolut de profiter de la conjoncture. Il développa tous les trésors de son esprit riche et cultivé ; il parlait tantôt de sujets indifférens, et tantôt il développait une connaissance approfondie des divers pays de l’Orient dans lesquels Aliaga