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plorer pieusement la Sainte-Vierge. Il piqua des deux et galoppa dans un défilé pierreux où les fers de sa monture battaient le briquet à chaque pas, tandis que l’écho de sa marche le faisait trembler par l’idée qu’il était poursuivi par une troupe de brigands. La mule ainsi excitée continua à galopper jusqu’à ce que son cavalier, fatigué et incommodé par la promptitude de sa course, voulut la ralentir un peu en entendant un autre voyageur qui paraissait le suivre de près ; la mule s’arrêta sur-le-champ. On dit que ces animaux ont un instinct particulier qui leur fait reconnaître à leur approche les êtres qui ne sont pas de ce monde. Quoi qu’il en soit la mule de don Francisco resta immobile comme