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« Mon heure est venue, » reprit l’Homme errant, « et vous ne devez point en être témoins. L’horloge de l’éternité est prête à sonner pour moi, et son timbre ne doit point retentir à des oreilles mortelles ! »

Comme il parlait, ils s’étaient approchés de lui et ils virent avec horreur le changement qu’une matinée avait opéré sur ses traits. Le lustre affreux de ses yeux était déjà éteint avant leur dernière entrevue ; mais maintenant les marques de la décrépitude étaient visibles sur tout son corps. Ses cheveux étaient blancs comme la neige, sa bouche était rentrée, tous les muscles de son visage étaient tombés et flétris. Il tressaillit lui-même en observant l’im-