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Dans cet instant on frappa un coup très-fort à la porte de la maison. Les voilà, s’écria-t-il ; son égarement lui offrant déjà les procédures criminelles, suite inévitable du meurtre imaginaire qu’il avait commis. Eh bien !… entrez… frappez encore, ou soulevez le loquet… entrez, vous en êtes les maîtres… me voici autour du cadavre de ma femme et de mes enfans… je les ai assassinés… je le confesse… Vous venez me traîner à la torture… je le sais… mais jamais… non jamais, toutes ces tortures ne me feront autant souffrir que si je les avais vu mourir de faim devant mes yeux. Entrez… entrez… le crime est consommé… le cadavre de ma femme est à mes