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profondément. Hélas ! quelles furent les visions de son dernier sommeil terrestre !


songe de l’homme errant.


Il se croyait sur le sommet d’un précipice, dont l’œil ne pouvait mesurer la profondeur, mais au bas duquel il distinguait avec peine un océan de feu, dont les vagues frappant contre le rocher, faisaient rejaillir sur lui une écume de soufre brûlant. Toute cette mer paraissait vivante. Chaque flot portait une âme souffrante, qui s’élevait comme le débris d’un naufrage, poussait un cri affreux en se brisant contre le roc, s’enfonçait, pour se rele-