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térée : « Mon père, je n’ai à présent la force ni de combattre mon cœur ni de le sentir. La mort ne tardera pas à rompre tous ses liens ; mais tant que je vivrai il faudra que j’aime l’auteur de ma perte. Je ne lui reproche point son inimitié pour moi, car il était l’ennemi de tout le genre humain. En rejetant sa dernière tentation, en l’abandonnant à sa destinée et en me soumettant à la mienne, je sens que mon triomphe a été complet et mon salut assuré. »

— « Ma fille, je ne vous comprends pas. »

« Melmoth, » continua Isidora avec un effort très-pénible, « Melmoth est venu me voir cette nuit… Il a pénétré