Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 6.djvu/295

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il était nuit ; mais le jour et la nuit sont les mêmes dans ces tristes lieux. Une faible lampe éclairait la cellule. La pénitente était étendue sur son lit de repos. Le bon prêtre était assis auprès d’elle.

« Mon père, » dit la mourante Isidora, « vous m’avez dit que j’étais pardonnée. »

— « Oui, ma fille ; car vous m’avez assuré que vous étiez innocente de la mort de votre enfant. »

« Est-il possible que vous m’ayez cru coupable ? » reprit Isidora, en se soulevant sur sa misérable couche. « La pensée de son existence aurait seule suffi pour prolonger ma vie, même dans ma prison. Ô mon père ! comment