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juges y consentirent, et on la reconduisit à sa cellule.

Les heures s’écoulèrent. Vers minuit la porte s’ouvrit, et elle vit paraître deux individus en costume de familiers. Leurs traits étaient livides et hagards. Ils marchaient d’un pas roide et machinal. Ils éprouvaient cependant de la compassion. S’approchant du lit sur lequel Isidora était assise, ils lui dirent à la fois : « Remettez-nous votre enfant. — Prenez-le, » répondit la prisonnière d’une voix à peine intelligible.

Les familiers visitèrent la cellule ; la prisonnière restait immobile et silencieuse pendant leur recherche. Elle ne fut pas longue, mais elle fut vaine. Quand elle fut finie, Isidora, avec un