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Une nuit cependant, Isidora vit ouvrir la porte de sa cellule ; une personne entra, et malgré l’obscurité qui y régnait, elle reconnut en un instant les traits du père Jozé. Après une longue pause d’une mutuelle horreur, elle se mit à genoux en silence pour recevoir sa bénédiction, qu’il lui donna avec une gravité mêlée de tendresse, après quoi il fondit en pleurs.

Un nouveau silence régna encore pendant quelque temps. Le père s’était placé sur le pied du lit de la prisonnière, qui était assise comme lui, penchée sur son enfant, dont elle mouillait par momens la joue d’une larme froide, et qui paraissait avoir de la peine à tomber. Enfin l’ecclésiastique