Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 6.djvu/276

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’avait pas prononcé une parole, ouvrit enfin la bouche pour maudire sa fille ; et dona Clara, qui conservait le cœur d’une femme et d’une mère, prosternée devant lui et les mains levées au ciel, s’efforçait d’arrêter la malédiction prête à lui échapper.

Le père Jozé était le seul qui parût avoir gardé un peu de mémoire et de sang-froid. Il demanda à plusieurs reprises à Isidora si elle était réellement mariée à cet être effrayant.

« Je suis mariée, » répondit la victime, en se levant et en jetant un regard sur la robe magnifique qu’elle portait. Tout-à-coup on entendit frapper un grand coup à la porte du jardin. Isidora ajouta : « Je suis mariée, et vous ne tar-