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de la vie. Si je consens à cette offre effrayante, je puis encore me repentir ; je puis encore me sauver. D’un côté, il y a de l’espoir ; de l’autre, il n’y en a aucun, aucun ! Vos mains m’embrassent, mais elles sont froides. Vous n’êtes plus que l’ombre de vous-même. Indiquez-moi le moyen d’obtenir encore un repas, et je cracherai sur le tentateur, je le repousserai. Mais où en trouver ? Laissez-moi donc aller auprès de lui. Vous prierez pour moi, Inès, n’est-il pas vrai ? Et les enfans ?… Mais ne souffrez pas qu’ils prient pour moi. Dans mon désespoir, j’ai oublié de prier, et maintenant leurs prières seraient un reproche pour moi… Inès !… Inès !… Quoi ! parlé-je à un cadavre ?