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à un parti plus illustre. Isidora écoutait tout avec sang-froid et se disait : quand ma main et celle de Montillo seraient déjà unies, Melmoth saurait bien m’arracher à lui. La persuasion vague du pouvoir surnaturel dont il était doué remplissait son esprit, et cette idée qui lui avait causé tant d’effroi dans l’origine de son amour, était alors la seule ressource, le seul espoir qui lui restât.

Le cœur du Seigneur Aliaga se dilatait en voyant approcher le moment qui devait mettre le sceau aux projets qu’il avait formés, et sa bourse s’ouvrant avec son cœur, il résolut de donner une fête superbe pour célébrer le mariage de sa fille. Isidora, quand elle entendit parler de cette fête, se rappela la pré-