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son frère qui, la voyant pâle et consternée, fut sur le point de repousser ses caresses.

La réunion se passa avec toute la solennité espagnole. Un calme trompeur régnait autour d’Isidora dont les inquiétudes s’étaient dissipées en s’apercevant que le moment qu’elle craignait, était moins proche qu’elle ne l’avait pensé. Elle souffrit avec assez de patience les préparatifs de ses noces. Elle montra du courage aux graves félicitations de son père et de sa mère, aux attentions mêlées d’égoïsme de Montillo, sûr désormais de posséder bientôt son épouse et sa dot ; enfin au consentement forcé de don Fernand qui ne cessait de répéter que sa sœur aurait pu prétendre