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chose qu’au moment terrible qui approchait pour elle.

Un soir, quand tout annonçait que l’événement aurait lieu le lendemain, Melmoth qui était venu voir son épouse lui témoigna une tendresse plus vive qu’à l’ordinaire. Il la regardait souvent en silence et avec inquiétude. Il semblait avoir quelque chose à dire qu’il n’avait pas le courage de lui communiquer. Isidora, qui était versée dans ce langage muet, souvent plus expressif que celui de la parole, le pressait de lui dire ce qu’il pensait.

« Votre père revient, » dit enfin Melmoth avec regret. « Il sera certainement ici dans quelques jours ; peut-être même dans quelques heures. »