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par les cris de joie d’une famille entière. Ô Melmoth ! que doit-elle donc être pour moi, qui souffrirai dans le silence et dans la solitude, qui verrai mon enfant arraché de mes bras avant que j’aie pu l’embrasser ? Accordez-moi donc une chose, une seule chose. Jurez que mon enfant sera baptisé selon les rites de l’Église catholique. Alors si mes funestes présages s’accomplissent, je mourrai du moins tranquille en songeant que je laisse après moi un être qui priera pour son père, et dont les prières pourront être exaucées. Ah ! si ma voix n’est pas digne d’être écoutée dans le ciel, celle d’un chérubin pourra l’être. Le Sauveur qui sur la terre a laissé approcher de lui les en-