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dire était vrai. Elle s’éloigna involontairement, et ne répondit que par son silence. La nature se fit entendre au cœur de Melmoth. Il se dit à lui-même : Cet enfant est le mien ; le fruit de l’amour, le premier né du cœur et de la nature ; il est à moi, et, quelque chose qui m’arrive, je laisserai après moi un être qui priera pour son père, même quand ses prières tomberaient dans les flammes qui me consumeront à jamais, et s’y évaporeraient comme une goutte de rosée sur les sables brûlans du désert !

À compter de ce jour, la tendresse de Melmoth pour sa femme augmenta d’une manière visible. Le Ciel pourrait seul expliquer la source du sauvage