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Elle fit part de ces circonstances au père Jozé, qui l’engagea à s’assurer du silence de ses domestiques par des cadeaux.

Il parlait encore quand Isidora entra dans le salon, et son aspect les étonna tous deux. Son air était calme, sa démarche tranquille ; elle paraissait n’avoir aucune idée de l’inquiétude et de la douleur que son absence avait inspirée. Après le premier silence causé par la surprise, elle fut accablée de questions, que sa mère et le père Jozé auraient pu s’épargner la peine de lui faire : car, pendant plusieurs jours, ni les remontrances, les prières ou les menaces de dona Clara, ni l’autorité spirituelle du confesseur ne purent tirer d’elle un seul mot d’explication. Quand on la pressait vivement,