Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 6.djvu/230

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tranquille sourire. Dona Clara poussa un cri de joie, dont le bruit réveilla le père Jozé, qui s’était endormi, sur une chaise, à l’approche du jour. Il accourut aussi promptement que le permettait sa rotondité naturelle, et son étonnement fut au comble au spectacle qui se présenta à lui.

« Ne la troublons pas, » dit-il enfin ; « elle est sans doute fatiguée après la nuit qu’elle doit avoir passée. »

« Ô mon père ! » s’écria dona Clara, « ne m’abandonnez pas dans cette extrémité ! Ce que nous voyons est l’ouvrage de la magie, des esprits infernaux. Ne le pensez-vous pas comme moi ? »

Cette question était, au fond, fort embarrassante : car le bon père, qui