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freuse nuit, de réveiller son fils, et de lui demander des conseils et du secours ; mais la violence connue de ses passions la retint ; et elle resta donc livrée, jusqu’au jour, à une douleur muette que rien ne put calmer. Puis tout-à-coup, mue par une impulsion dont elle ne put se rendre compte, elle se leva de son fauteuil, et se rendit, en toute hâte, à l’appartement de sa fille, comme si elle eût imaginé que les événemens de la nuit précédente n’étaient que les suites d’un songe inquiet que les premiers rayons de l’aurore devaient dissiper.

Tout en effet lui en offrit l’apparence. En s’approchant du lit, elle vit Isidora dormant du sommeil le plus profond. Sur sa bouche se peignait un doux, un