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la ville où ses intérêts l’appelaient, et il écrivit à son épouse que quelques mois s’écouleraient peut-être encore avant qu’il retournât aux environs de Madrid.

Le reste de la terrible nuit qui vit disparaître Isidora, se passa, de la part de dona Clara, dans un sombre désespoir : car, malgré la froideur de son caractère, elle conservait encore les sentimens d’une mère, et le bon père Jozé partagea sa douleur.

L’inquiétude de dona Clara était augmentée par la crainte qu’elle avait de la colère de son époux, et des reproches qu’il pourrait lui faire d’avoir négligé, d’une manière impardonnable, les devoirs maternels. Elle fut plusieurs fois tentée, dans le cours de cette af-