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éloignée de sa route, mais où sa présence pouvait être de la plus haute importance pour ses intérêts. Il y avait aussi des lettres de Montillo, qui lui disaient que la santé de son père était dans une situation si précaire, qu’il ne pouvait songer à le quitter avant que son sort fût décidé. La fortune du fils et la vie du père dépendaient également de cette décision.

Après avoir lu ces lettres, l’esprit d’Aliaga reprit son pli accoutumé. D’ailleurs, l’image mystérieuse de l’étranger et le souvenir de ce qu’il avait raconté se dissipaient peu à peu. Il se glorifia de cet oubli, et attribua à son courage ce qui n’était qu’un effet de son indifférence. Aliaga se mit donc en route pour