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les rochers, qu’aucun voyageur humain ne paraissait avoir encore parcouru. Aliaga n’était pas, par sa nature, susceptible d’impressions bien fortes ; sans quoi cet avertissement, la manière mystérieuse dont il avait été donné le lieu sauvage où il se trouvait et où l’étranger avait disparu à sa vue, auraient eu sur lui un effet inévitable. Il n’en fut rien. À la vérité, dans le premier moment, il résolut de retourner chez lui sans perdre un instant ; il écrivit même dans ce sens à sa femme ; mais, étant arrivé dans le lieu où il devait passer la nuit, il y trouva des lettres d’affaires qui l’y attendaient. Son correspondant lui annonçait la faillite probable d’une maison de commerce établie dans une ville