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lité de ses matelots ; et jugeant, d’après la langue qu’elle parlait, qu’elle appartenait à une famille espagnole fixée aux Indes, il résolut, en homme d’honneur, de la rendre à ses parens. Il la conduisit donc à Bénarès, où il fit les recherches nécessaires, et où elle retrouva sa famille. »

À ces mots, Aliaga regarda l’étranger d’un air égaré. Il aurait voulu l’interrompre, mais il n’en eut pas la force.

— « J’ai depuis entendu dire que cette famille était retournée en Espagne. La belle habitante de l’île déserte est devenue l’idole de vos cavaliers de Madrid, des promeneurs du Prado. Mais écoutez-moi bien ! Un œil est fixé sur elle, dont le regard est plus dangereux