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nourrice était morte de fatigue et de besoin, tandis que l’enfant avait survécu, et était devenue une charmante fille de la nature, vivant de fruits, couchant sur des roses, buvant l’onde pure de la source, respirant l’harmonie du ciel, et répétant le petit nombre de mots européens que sa nourrice lui avait appris, en réponse aux chants des oiseaux et au murmure des ruisseaux, dont la musique, pure et sainte, était d’accord avec son cœur céleste. »

« Je n’ai jamais entendu parler de tout cela, » dit tout bas Aliaga. L’étranger continua :

« Un vaisseau en détresse ayant enfin abordé dans cette île, le capitaine délivra cette aimable victime de la bruta-