Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
pelé les nombreux martyrs qui avaient péri pour cette sainte cause, elle lui demanda s’il ne se sentait pas autant de courage qu’eux.
« Ils périssaient par le fer et le feu, dit Walberg ; mais ils ne mouraient pas de faim : cette mort est plus horrible. Qu’est-ce ceci que je tiens ? ajouta-t-il en prenant, sans savoir ce qu’il faisait, la main de sa femme dans les siennes.
« C’est ma main, mon ami, dit sa tremblante épouse.
— « Votre main ! Non… c’est impossible ! Vos doigts étaient doux et frais… ceux-ci sont brûlans et desséchés… Est-ce bien une main humaine ?
« C’est la mienne, reprit Inès en pleurant.