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couler de ses yeux, pour la première fois, depuis de longues années. Il lui serre doucement la main : ce mouvement semble indiquer le retour de son intelligence. Elle le regarde, plein d’un espoir qu’elle ne peut exprimer. Il lève lentement la tête, et fixe les yeux sur elle. Dieu puissant et consolateur ! son regard est celui d’un être raisonnable. Il la remercie, par un coup d’œil délicieux, de tous ses soins, des longs et pénibles travaux de l’amour. Il ouvre la bouche ; mais ses lèvres ont perdu l’habitude de prononcer des paroles humaines. Il fait un effort difficile ; il le répète et ne réussit point. Les forces lui manquent, ses yeux se ferment ; son dernier soupir s’exhale sur le sein de la