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qui n’en eussent pas. Ne me jetez pas ces regards d’horreur. Je vous ai fait appeler pour exiger de vous la promesse solennelle de cacher ma mort au monde entier. Que personne ne sache jamais où ni comment j’ai cessé d’exister.

« Sa voix était si claire, son ton si énergique, que je ne pus me persuader qu’il fût réellement dans l’état qu’il disait, et je lui répondis : Mais je ne saurais croire que vous soyez mourant. Votre intelligence est nette, votre voix forte, votre langage suivi, et sans la pâleur de votre teint et votre position dans ce lit, je croirais à peine que vous êtes malade. — Avez-vous, reprit-il, la patience et le courage nécessaires pour