Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 6.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tifiée par un caractère froid et grave, ne put pourtant s’empêcher de se rappeler que, dans sa jeunesse, elle avait entendu dire qu’un être de ce genre parcourait l’Espagne, et jouissait du pouvoir de tenter les hommes réduits aux dernières calamités, par des offres semblables, offres qui jusqu’alors avaient été constamment rejetées. Elle frémit à l’idée que son époux pût avoir été exposé à de pareilles tentations, et elle s’efforça de fortifier son âme et sa conscience par des argumens également convenables à sa position, soit qu’il fût la victime d’une imagination troublée, ou l’objet réel d’une affreuse persécution. Elle tira ces argumens de l’histoire de la religion ; et, lui ayant rap-