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et solitaires. Il les épiait tous les soirs. Il était instruit de tout ce qui avait rapport à ces infortunés, et songea dès lors à en profiter. Leur vie était si retirée, qu’il ne pouvait espérer d’être présenté chez eux. Il chercha donc à gagner leur amitié en rendant de temps à autre de légers services au malade. Quelquefois il ramassait les fleurs, que sans le savoir, Sandal jetait dans le ruisseau, et puis il écoutait avec un sourire gracieux les paroles entrecoupées par lesquelles l’infortuné, qui conservait toute l’amabilité de son esprit éteint, s’efforçait de lui témoigner sa reconnaissance.

Éléonore en éprouvait aussi de son côté ; mais elle sentait quelques alarmes