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et d’esprit, et ne voit qu’un sourire vague qui cherche à plaire et ne peut rien exprimer. Elle détourne la tête et se repaît de souvenirs. Elle se rappelle le héros et l’amant ; celui qui réunissait tout ce qui pouvait éblouir les yeux, exalter l’imagination et attendrir le cœur. Elle le voit tel qu’il lui parut le premier jour. Tout-à-coup elle se réveille en sursaut en l’entendant rire ; elle voudrait partager sa joie, et lui-même ne sait pas l’expliquer.

Il lui reste cependant une consolation. Parfois la mémoire lui revient pour un instant ; il parle, et c’est son nom et non pas celui de Marguerite qu’il prononce. Un rayon d’espoir brille dans son cœur quand elle l’entend ;