Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 6.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’un capital, ainsi diminué, suffirait à peine pour procurer quelques-uns des agrémens de la vie à celui qu’elle avait résolu de ne jamais abandonner, elle resta désormais tranquille à côté de son triste compagnon, et devint un exemple de plus du dévouement dont le cœur d’une femme est capable, ne se lassant jamais de faire le bien, sans qu’il ait besoin d’être excité, soit par la passion, soit par les applaudissemens, soit même par la reconnaissance de l’objet qui ignore ce que l’on fait pour lui.

Elle passe la journée entière à ses côtés ; elle regarde attentivement cet œil jadis si brillant, et qui maintenant se fixe sur elle sans vie et sans expression. Elle songe à ce sourire si plein de grâce