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était parfaitement sûr : car elle avait fait jurer à son fils qu’il ne le révélerait jamais, par respect pour la mémoire de son père et par pitié pour la coupable mère d’Éléonore.

Tout réussit au gré de ses criminels désirs. Sandal n’eut bientôt plus pour Éléonore que des yeux de frère, et l’image de Marguerite trouva place dans son cœur tendre et qui sentait le besoin d’aimer ; mais, comme il n’arrive que trop souvent aux artisans de fraudes et d’impostures, l’accomplissement apparent de ses vœux mit le comble à sa ruine. Le mariage de John et de Marguerite n’ayant point produit d’héritier, les biens passèrent au parent éloigné dont je vous ai parlé, et son fils,