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merce illicite de son mari, le prédicateur, avec la mère puritaine d’Éléonore, qui avait été autrefois l’une de ses ouailles, et qui, de l’admiration pour ses sermons, avait passé à celle de sa personne. Cette liaison, avait-elle dit, lui avait causé de grandes inquiétudes pendant les premières années de son mariage. Elle ajouta que l’attachement réel de Marguerite pour son cousin avait pallié l’horreur de son action à ses yeux ; mais que quand elle avait vu son fils, le jour de son mariage projeté, quitter sa maison avec désespoir pour courir sans savoir où, elle avait eu un moment l’idée de le rappeler et de lui tout avouer. Bientôt cependant son cœur s’était endurci par la certitude que son secret