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rut quelques mois après, et déclara en mourant le secret de son crime à un ministre d’une église indépendante, qui, sur le bruit de son désespoir, était venu la visiter. Elle confessa que, poussée par l’avarice et plus encore par le désir de recouvrer l’importance qu’elle avait perdue dans la famille ; connaissant d’ailleurs les richesses et les dignités que son fils acquerrait par son mariage avec Marguerite et auxquelles elle participerait, après avoir mis en usage en vain tous les moyens de persuasion, elle s’était décidée à fabriquer un conte aussi faux qu’il était horrible, et dont elle fit part à son fils la veille de son mariage projeté avec Éléonore. Elle lui avait assuré qu’il n’était pas son fils, mais le rejeton du com-