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jour de douleur, retentirent dans le château et firent résonner les voûtes et les tours, il n’y en eut point dont les accens ressemblassent à ceux de la veuve Sandal. Ses plaintes étaient des cris de rage ; son affliction, un désespoir que rien ne pouvait calmer. Courant, comme en démence, d’une chambre à l’autre, elle s’arrachait les cheveux et prononçait contre elle-même les plus horribles imprécations. Elle s’approcha, à la fin, de la chambre où la défunte était déposée. Les domestiques voulurent l’empêcher d’y pénétrer, mais ils n’en eurent pas la force. Elle s’y élança malgré eux, jeta un coup d’œil sur le cadavre immobile et sur les survivans muets ; puis se jetant à genoux devant son fils, elle avoua